Fils de Sigebert, roi d'Austrasie, Baldéric, né en 568, était le petit-fils de Clovis, roi des Francs. La barbarie de la cour mérovingienne devenant insupportable, il décida, vers l'âge de 18 ans, de fuir Metz et de s'installer à Reims avec Bova, sa soeur jumelle. Il fonda dans cette ville le premier monastère féminin, Saint-Pierre-le-Haut, dont Bova, connue aujourd'hui sous le nom de Sainte-Beuve, fut la première abbesse. |
La légende relate que Baldéric et Bova, inséparables, avaient l'habitude de voler ensemble jusqu'au jour où Bova décida de prendre le voile. Baldéric, qui avait pour sa soeur une affection exagérée, pour ne pas dire ambiguë, souffrit beaucoup de cette séparation. Il trouvait alors un certain apaisement en volant le faucon de Bova. Il prit un jour, de haute entreprise, un héron au sommet de la colline dite aujourd'hui de Montfaucon, au terme d'un vol d'une exceptionnelle difficulté. Le second jour, avec ce même faucon, il prit un ramier au même endroit ainsi que le troisième jour. Voyant l'intervention divine dans cette coïncidence, Baldéric décida de se retirer du monde afin de méditer en ce lieu qui devint sa demeure. Le faucon pourvoyait à sa nourriture et le protégeait en alarmant à l'approche de visiteurs indésirables. La sainteté de Baldéric se manifestant de manière éclatante ne tarda pas à attirer des disciples avec lesquels il consentit à partager sa vie sainte en fondant une communauté monastique sur la montagne du faucon.
Le lecteur curieux trouvera la légende de Saint-Baldéric dans les annuaires de l'A.N.F.A. :
CHASSE AU VOL, n° spécial, 1961, p. 43 – 47.
CHASSE AU VOL, 2015-2016 p. 69 – 75.
L'histoire et la légende, résumées ici en quelques lignes, se rejoignent dans un merveilleux récit de fauconnerie propre à faire réfléchir les chasseurs au vol français sur le choix de leur saint patron.